La p'tite histoire du Mélèze

Blague à part, je suis un grand amateur de gâteaux aux fruits et j'ai l’idée d’en faire pour la première fois en 2013, alors que je suis travailleur culturel en danse contemporaine. Je trouvais désolant que ce délice soit si mal aimé. Selon moi, si je confectionne un bon gâteau aux fruits en suivant les règles de l’art, il y a peu de chances que celui-ci ne soit pas aimé de tous. 

En 2015, alors que je travaille comme serveur au restaurant d’un ami à Sept-Îles, je profite de l’occasion pour développer la recette et confectionner mes premiers gâteaux aux fruits entre deux services. La réaction est très positive et les gâteaux s’envolent littéralement comme des petits pains chauds! Je récidive en 2016 et triple la production afin de répondre à la demande des clients et c’est en 2019 que je quitte officiellement mon emploi dans le monde de l’art pour m'investir dans la confection de gâteaux aux fruits à temps plein.

Lorsque je suis descendu sur la Côte-Nord pour confectionner mes premiers gâteaux aux fruits en octobre 2015, j'ai été frappé par la beauté des mélèzes flamboyants qui bordaient la route 138 entre Québec et Sept-Îles. De retour à Montréal, je cherchais désespérément un nom pour mes gâteaux et je ne cessais de parler de cet arbre qui me fascinait. C'est alors que mon ami Victor me conseille de les nommer "Le Mélèze", peut-être pour que j'arrête d'en parler, mais probablement parce que c'était la chose à faire. 

Ce qui me fascine du mélèze est qu’il est le seul conifère qui perd ses aiguilles à l'automne et qui en retrouve de nouvelles au printemps, ce qui fait de lui un arbre assez unique et qui se renouvelle à chaque année, un peu comme mes gâteaux aux fruits! 

La couleur jaune orangée de son ruban rappelle la couleur du mélèze qui enflamme les paysages automnaux québécois. Le sceau de cire bleu orné d’un mélèze scelle l’union symbolique de ce vaste territoire traversé par le fleuve St-Laurent de Montréal à Blanc-Sablon.